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28/09/2013

Rythmes scolaires : Jean-François Copé condamné au redoublement (Y.Blein)

reforme-des-rythmes-scolaires-favoriser-la-reussite-de-tous-les-eleves.pngJ'ai souhaité partager sur mon blog la lettre ouverte à toutes et tous les Habitants de Meaux que mon collègue député socialiste Yves BLEIN vient de publier et que j'approuve en tous points.

"Madame, Monsieur,

J’ai lu avec attention les déclarations de votre Maire, appelant les Maires des communes de France à une « grève de la réforme des rythmes scolaires ».

J’ai pensé aux petits Meldois ; les experts de toute sorte, mais nous aussi les parents, avec notre bon sens, savons bien que les enfants apprennent mieux le matin; combien de fois avons-nous rêvé à un système «à l’allemande» où ils auraient cours le matin et sport ou activités culturelles l’après-midi !

J’ai regardé avec attention les arguments de votre Maire, considérant que –s’agissant du bien-être et de l’éducation de nos enfants– son point de vue ne pouvait être dicté par des considérations partisanes ou politiciennes.

Je suis Maire d’une ville de 10 000 habitants (Feyzin dans le Rhône). Lorsque je compare les chiffres, Meaux dispose, proportionnellement à sa population de 50 000 habitants, des mêmes moyens que ma commune. Son endettement est faible.

Son budget par habitant la situe dans la moyenne supérieure des communes françaises. Sa fiscalité est un peu plus élevée que celle de ma commune.

J’ai pour ma part choisi de mettre en place, à la rentrée dernière, les nouveaux rythmes scolaires, convaincu que les enfants gagneraient à suivre les apprentissages de base –compter, lire, écrire– le matin, et que l’après-midi, ils seraient heureux de pratiquer des activités de loisirs, non moins formatrices pour eux.

Dans ma commune, les enfants terminent désormais à 15h45 leurs cours. Dès lors, ils peuvent gratuitement s’inscrire dans des cycles d’initiation à des activités sportives, culturelles et de découverte de l’environnement. Judo, équitation, football, basket, tir à l’arc, athlétisme, théâtre, musique, poésie, découverte de la faune, des galaxies, de la flore, de l’eau… forment désormais la seconde partie de leur journée. Le Mercredi, ils ont cours jusqu’à 11 h 30, peuvent rester à la cantine et, si leurs parents le souhaitent, ils sont transportés en car aux Centres de Loisirs.

Enfin, tous les jours là aussi, si leurs parents le souhaitent, ils peuvent bénéficier à l’école d’une aide pour apprendre leurs leçons. Maman et papa bénéficient ainsi, quand ils rentrent du travail, du meilleur temps avec leurs enfants.

Dans ma commune, presque 80% des enfants ont été inscrits par leurs parents dans les diverses activités qui leur étaient proposées dans le cadre de l’aménagement des rythmes scolaires; et je ne rencontre aujourd’hui que des parents qui me remercient et me disent combien ils sont heureux de vivre dans une commune qui offre ces possibilités à leurs jeunes citoyens.

Monsieur Copé évoque, pour rejeter ce dispositif, son coût pour les communes.

Si je calcule le coût résiduel pour Meaux, en appliquant proportionnellement les charges que cela représente pour ma commune, il serait de 500000€ sur la base de 4750 enfants en classe maternelle et élémentaire, une fois déduites les aides de l’Etat et de la Caisse d’Allocations Familiales. Il en coûterait donc à Meaux 0,6 % du total des produits de vos impôts  –et dotations– qui constituent les recettes annuelles de votre commune ; 500000€, c’est une charge de 9,80€ par an et par habitant, qui peut être engagée en trouvant des économies dans d’autres budgets… tout n’est somme toute qu’une question de priorité.

Mesdames, Messieurs les Meldois,

Si j’ai choisi de vous écrire, c’est parce que je suis de ceux qui pensent que l’éducation de nos enfants, leur avenir, sont des priorités absolues. Qu’importe les bisbilles politiciennes qui renvoient toujours aux autres la responsabilité des difficultés ! Tantôt l’Etat, tantôt les enseignants, l’un parce qu’il n’assume pas ses charges, les autres parce qu’ils feraient mal leur boulot!! Il y a tout simplement un moment où tout le monde doit être crédité de sa bonne volonté, de son engagement et où il faut que tout le monde relève les manches et y mette du sien. Le chantier de l’avenir de nos enfants est si beau, si exaltant à conduire!

Invitez Monsieur Copé à faire sienne cette magnifique cause, invitez-le à trouver les moyens dans le budget de Meaux –ils existent– et vous verrez à quel point ces nouveaux dispositifs sont bénéfiques pour vos enfants.

Si vous souhaitez en parler avec les parents de Feyzin, n’hésitez pas. L’adresse du site de la ville est www.ville-feyzin.fr. Ecrivez-leur ; ils vous répondront… et rejoignez-nous vite.  Ce qui est bon pour les enfants n’est-il pas bon pour nous tous?

Cordialement.

Yves Blein

Député du Rhône

Maire de Feyzin"

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19/09/2013

Une école refondée, une rentrée bien gérée

PHO1494e466-1959-11e3-a04e-02b2fc337727-805x453.jpgCe mois de septembre marque la première rentrée entièrement assurée par la gauche depuis l’élection de François Hollande.

Beaucoup de nouveautés à signaler qui, d’une part, donnent les moyens à chaque enfant de mieux apprendre et, d’autre part, remettent les valeurs de la République au cœur de l’École pour qu’elle soit à nouveau vecteur d’intégration et de culture commune, non d’exclusion ou de communautarisme.

Il serait long et fastidieux de dresser l’inventaire de toutes les mesures qui ont été prises, aussi je n’en citerai que quelques-unes, du fait de leur caractère particulièrement marquant.

Les avancées historiques pour les élèves en situation de handicap d’abord. Après les 1500 emplois créés dans l’urgence en 2012, ce sont 350 postes d’AVS-i et 8000 contrats aidés supplémentaires qui sont mis en place à cette rentrée. Le suivi des élèves à besoins éducatifs particuliers s’inscrit également dans le long terme, avec la réouverture du vaste chantier de la professionnalisation du métier d’accompagnant alors qu’il avait été totalement laissé de côté ces dernières années (revoir ICI mon billet précédent sur  le sujet).

La rénovation de l’éducation prioritaire ensuite. Les inégalités sociales et territoriales restent prégnantes. Il ne suffit pas de le constater, il faut agir. Aussi, la scolarisation des moins de trois ans et le dispositif «plus de maîtres que de classes» bénéficieront en premier lieu aux écoles et aux établissements accueillant les élèves défavorisés.

Je tiens enfin à souligner le retour de l’École comme garante des valeurs de notre pays. Les symboles tels que la devise de la République, le drapeau tricolore, le drapeau européen et la déclaration des droits de l’homme et du citoyen devront être apposés sur les façades des écoles et des établissements du second degré publics et privés sous contrat. Mention spéciale à la charte de la laïcité dont l’affichage sera un moyen de mieux expliquer et affirmer ce principe, qui assure le vivre ensemble de notre société dans le respect de la diversité de ses composantes.

Au-delà de ces nouveautés, l’année scolaire 2013-2014 verra la poursuite des chantiers déjà engagés: lutte contre le décrochage scolaire, priorité donnée à la réussite éducative, renforcement des liens entre la communauté éducative et les parents…

L’ensemble de ces dispositions montrent que la refondation de l’école n’est pas qu’une ambition. Nous sommes passés à la concrétisation des mesures annoncées… de quoi assurer une belle rentrée!



Pour aller plus loin
Téléchargez le dossier de presse de la rentrée ICI

30/08/2013

Étudiants : une rentrée plus sereine

rentrée étudiante.jpgLes bancs de la faculté ou des écoles se rapprochent peu à peu pour les 2,3 millions d'étudiants français (dont 115500 dans les Pays de la Loire). Après un été souvent synonyme de petits boulots et de travaux saisonniers, zoom sur quelques mesures qui devraient alléger la reprise.

Trouver un logement décent au loyer supportable est la première difficulté rencontrée par les étudiants. Pour y remédier, le Ministère de l'enseignement supérieur vient d'annoncer la mise en place d'une caution locative pour les jeunes qui ne parviennent pas à trouver de garant. D'abord conçu pour aider 1500 à 2000 étudiants, le dispositif sera étendu dès le printemps 2014. À terme, près de 20000 étudiants, issus de familles monoparentales, isolés ou étrangers devraient en bénéficier.

À noter que le cap des 40000 logements étudiants construits en 5 ans est maintenu, soit une progression de près de 25% du parc actuellement disponible et géré par les CROUS. Dès cette rentrée, 8500 logements, nouvellement construits ou réhabilités, ont été livrés.

De plus, à l'heure où près d'un étudiant sur deux est contraint de travailler en parallèle de son cursus universitaire, le Ministère s'efforce de limiter autant que possible le coût de cette rentrée. Ainsi les droits d'inscription ne connaissent qu'une faible progression, de 2 à 8 euros en moyenne par rapport à l'an dernier. Surtout la réforme des bourses est engagée: 120 millions d'euros supplémentaires y sont consacrés.

D'abord, toutes les bourses sont augmentées au niveau de l’inflation. Ensuite deux nouveaux échelons font leur apparition: un échelon "0 bis" qui permettra à plus de 50000 étudiants qui ne percevaient aucune aide financière jusque-là de toucher une bourse annuelle de 1000 euros et un échelon 7 qui s'élèvera à 5500 euros (30000 étudiants concernés). Enfin un substantiel coup de pouce est donné aux jeunes en autonomie avérée : 1000 allocations individuelles supplémentaires sont créées. D'un montant de 4000 à 5500 euros, elles seront versées indépendamment du revenu des parents.

Après la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, le gouvernement, par ces décisions, donne à sa jeunesse les moyens concrets de réussir ses années universitaires.

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27/08/2013

Reconnaissance des auxiliaires de vie scolaire (AVS) : des décisions encourageantes

carlotti-pau-langevin462.jpgDans mon billet du 12 juillet dernier, je vous faisais part de la remise du rapport du groupe de travail interministériel portant sur la «professionnalisation des accompagnants pour la réussite des enfants et adolescents en situation de handicap».

Depuis son installation en octobre 2012 par Marie-Arlette Carlotti et George Pau-Langevin, respectivement ministre déléguée chargée des personnes handicapées et ministre déléguée à la réussite éducative, ce groupe a mené de nombreuses auditions qui lui ont permis d’avancer un certain nombre de propositions reflétant les attentes des différentes parties prenantes (voir notamment les annexes 2 –composition du groupe- et 5 -liste des personnes auditionnées- du rapport).

Mobilisé de longue date sur ces questions et moi-même membre de ce groupe, je me réjouis des décisions annoncées ce 22 août à Matignon par Jean-Marc Ayrault recevant 250  hauts cadres de l’Éducation Nationale.

Tout d’abord, le parcours d’AVS va être sécurisé : au bout de six ans de contrat à durée déterminée, un contrat à durée indéterminée sera proposé aux personnels exerçant cette profession. Ils bénéficieront donc d’un statut de salarié pérenne permettant d’ouvrir sur de vraies perspectives professionnelles.

Ensuite, parce qu’exercer un métier suppose une formation spécifique, celle-ci sera élaborée et mise en œuvre dans les deux ans. Elle s’inscrira dans une réforme plus générale, preuve qu’une véritable réflexion a été menée en amont et que nous avons pris le temps du dialogue et de la concertation. Concrètement, les diplômes d’Etat «Auxiliaire de vie sociale» et «Aide médico-psychologique» vont fusionner pour devenir des spécialités d’une même formation sur l’accompagnement des personnes. Les titulaires choisiront ensuite de travailler en tant qu’auxiliaires de vie à domicile, intervention dans un établissement ou accompagnement scolaire et pourront envisager des évolutions de carrière dans d’autres secteurs de l’accompagnement.

D’ici là, et parce que les enfants en situation de handicap ne peuvent attendre, une «Validation des Acquis de l’Expérience» sera proposée aux personnels remplissant les conditions pour signer un CDI.

Ces mesures fortes qui viennent en compléter d’autres –création de 8000 postes d’AVS pour cette rentrée, volet handicap dans la formation dispensée aux futurs enseignants dans les ESPE, déploiement d’outils numériques pour faciliter la scolarisation des élèves à besoins particuliers…- sont le signe du volontarisme gouvernemental pour que l’école redevienne le lieu de l’intégration et de l’inclusion.


Télécharger le dossier de presse en cliquant ICI