08/09/2010
Rentrée scolaire 2010 : nouveau coup dur pour les accompagnants scolaires
Pour cette rentrée scolaire, une nouvelle étape a été franchie dans la remise en cause des fondements et principes de l’Ecole. En effet, les RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Elèves en difficulté) et les AVSI (Auxiliaire de Vie Scolaire Individuel) ont encore subi la politique de dégradation de l’Education Nationale menée par le Gouvernement. J’avais déjà, lors de mes précédentes interventions, par des Questions Ecrites et dans l’hémicycle, interpellé le Ministre sur les conséquences néfastes de cette politique, pour les enfants et leurs familles.
En Loire-Atlantique, de nombreux témoignages me parviennent depuis jeudi dernier, m’alertant sur les suppressions de postes, ou sur la baisse significative des heures de soutien aux élèves ou des heures d’aide aux enfants handicapés. Je prendrai pour exemple la décision de l’Inspection d’Académie (IA44) –et annoncée aux professionnels 3 jours avant la rentrée scolaire- de diminuer de 3 heures par AVSI leur mission d’aide, et cela malgré les préconisations de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapés).
Ces décisions, prises par l’IA44, ont des conséquences désastreuses pour les familles, et vont à l’encontre du travail des équipes pluridisciplinaires, constituées de professionnels de la santé, du social, de l’éducation, qui définissent le nombre d’heures dont les enfants ont besoin. Aux motifs de réductions des budgets et/ou des effectifs dans les services publics, des centaines d’enfants du département ne pourront bénéficier d’un soutien des RASED, et des centaines d’enfants porteurs d’un handicap devront rester à la porte des écoles, par manque d’heures d’accompagnement.
Nous sommes ici bien loin des promesses du Président de la République, qui affirmait que chaque enfant devait recevoir, quelle que soit sa situation, la même éducation. Très attaché au maintien de ces missions spécifiques au sein de l’école – prise en charge de l’échec scolaire et intégration des enfants handicapés-, je suis une nouvelle fois intervenu ce jour auprès du Ministre de l’Education Nationale afin que cesse le travail de sape de notre système scolaire.
03/09/2010
Réforme des retraites : mobilisons-nous le 7 septembre
Alors que l’examen des mesures gouvernementales sur la réforme des retraites débutera la semaine prochaine l’Assemblée nationale, une journée de mobilisation nationale est organisée le 7 septembre prochain.
Les mesures qui seront présentées sont non seulement injustes mais aussi complètement inefficaces. Injustes, car elles font peser l’essentiel des efforts sur les couches moyennes et populaires tandis qu’elles en exonèrent les hauts revenus. Le recul de l’âge légal de départ va pénaliser durement les Français ayant des métiers pénibles et des carrières longues. Inefficaces, car les propositions du Gouvernement n’assureront pas le financement et la pérennité de notre système de retraites.
Dans la préparation de la réforme, la droite a toujours refusé d’entendre les partenaires sociaux et l’opposition. Elle s’est organisée, pendant l’été, à faire diversion, ranimant ainsi ses vieux démons sécuritaires, sans résultat.
Le Parti Socialiste, qui a proposé une autre réforme des retraites, sera mardi prochain aux côtés des organisations syndicales et des citoyens mobilisés. Et à l’Assemblée nationale, je défendrai, avec mes collègues socialistes, un projet de réforme des retraites plus juste et plus efficace.
J’appelle donc les citoyens à venir manifester le 7 septembre afin de forcer le gouvernement à faire marche arrière, comme nous avions réussi à le faire en 2006 pour le Contrat Premier Embauche (CPE).
Télécharger ici le projet de réforme des retraites du Parti Socialiste
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30/08/2010
Expulsions des Roms : les recettes populistes du Président
Amalgames et diversions, voilà ce que fut le programme estival de Nicolas Sarkozy. Empêtré dans les profondeurs des indices de popularité, malmené au Sénat sur la réforme des collectivités, déconnecté de la détresse du monde agricole, bousculé par l’opinion sur la réforme des retraites, sans oublier les « affaires » politico-judiciaires de ses ministres, le Président de la République a bien essayé de faire diversion en revenant aux vieilles recettes de la droite populiste : la sécurité. Premières victimes de ce programme : les Roms.
De violents incidents sont survenus en juillet à Saint-Aignan, dans lesquels étaient impliqués des gens du voyage. Ces derniers étant des citoyens français, donc non expulsables, le gouvernement a choisi de jouer sur la confusion dans l’opinion publique entre cette communauté et les Roms (entre 10.000 et 15.000 personnes en France), et de médiatiser les reconduites pour des raisons électoralistes.
La Roumanie et la Bulgarie sont membres de l’Union européenne. Leurs citoyens jouissent de la liberté de circulation. Ils peuvent venir en France pour trois mois, délai après lequel ils doivent démontrer qu’ils ont un travail ou des ressources suffisantes pour rester. Or, les Roms sont soumis à des règles particulières prévues par le traité d’adhésion, dont la restriction légale d’accès à l’emploi. Cette restriction, dont la mise en œuvre est laissée au libre-arbitre de chaque pays membre de l’Union, est appliquée dans seulement 11 pays de l’Union Européenne. Aussi, les méthodes d’expulsion décidées par le gouvernement sont inefficaces : la plupart du temps, les Roms n’ont pas d’emploi et, au bout de trois mois, se trouvent donc en situation irrégulière. Mais, une fois expulsés, ils sont libres de revenir.
On voit bien que la situation des Roms sera longue à régler. La France doit faire respecter le droit républicain, lutter contre les réseaux et les filières d’immigration clandestines, mais ne pas oublier que les Roms sont des citoyens de l’Union Européenne. Il est donc possible d’agir : faciliter l’accès à l’emploi et au logement en France, passer de vrais accords avec les pays d’origines en développant les programmes européens existants et, enfin, inciter les entreprises françaises (comme l’automobile, avec l’exemple de Renault) dont les filiales sont implantées en Roumanie et en Bulgarie, à donner l’exemple en luttant, comme cela se fait déjà en France, contre les discriminations à l’embauche. Au lieu de cela, Le Président de la République s’agite, communique sur la détresse d’hommes et de femmes démunis, au lieu de préparer l’avenir : rappelons qu’à partir de 2014 les Roms devraient bénéficier de la liberté d’installation dans l’ensemble de l’Union, comme tous citoyens européens…
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29/07/2010
Reprise des travaux parlementaires… le 7 septembre
Le décret convoquant le Parlement en session extraordinaire en septembre prochain vient de paraître. Sans surprise, l’Assemblée reprendra le 7 septembre l’examen (cette fois en séance plénière) du projet de loi sur la réforme des retraites. Les débats devraient durer 70 heures et s'étendre sur toute la semaine, voire jusqu'en début de semaine suivante. Ensuite débutera l’examen, en deuxième lecture, du projet de loi de réforme des collectivités dont on n’était plus si sûrs de le voir inscrit à l’ordre du jour tant son dernier passage au Sénat aura bousculé le Gouvernement. Pour mémoire, le texte n’y a été voté que de justesse le 8 juillet dernier (par 166 voix contre 160) et après que les sénateurs aient rayé du texte la disposition prévoyant l'élection du conseiller territorial par un scrutin uninominal majoritaire à deux tours mais aussi rétabli la clause de compétence générale… Nouvelle bataille en perspective à l’Assemblée. Et pourquoi pas nouvelles frondes de la majorité face au Gouvernement. Le Sénat, de son côté, planchera en septembre sur l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics.
La session ordinaire commencera le 1er octobre, dominée jusqu'à décembre par l'examen des projets de loi des finances de l'Etat et de la Sécurité sociale qu’on nous annonce déjà (François FILLON) comme « très difficiles » pour ne pas dire de rigueur.
En attendant la rentrée, "parlementaire" donc, un peu de vacances ! La permanence sera fermée du 1er au 15 août. Merci de votre compréhension et bon été à tous.
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