UA-89942617-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/11/2010

Jeunesse et vie associative : des coupes budgétaires inquiétantes


Responsable du Programme Jeunesse et Vie Associative pour le Groupe Socialiste, je suis intervenu le 5 novembre dernier à l’Assemblée Nationale pour défendre notre vision du Projet de budget de la Mission Sport, Jeunesse et Vie Associative pour 2011.

Ce projet, présenté par le Ministre de la jeunesse et des solidarités actives est déséquilibré, puisqu'il concentre l'essentiel de ses crédits au développement du Service Civique Volontaire (hausse de 10% des crédits), au détriment de la plupart des dispositifs en faveur de la jeunesse et de la Vie associative, qui subissent par conséquent une baisse substantielle de leurs crédits.

Loin de revaloriser les politiques en direction de la jeunesse et de la vie associative, affichées comme des priorités gouvernementales, ces choix budgétaires se caractérisent par un traitement inégal et irréaliste des attentes et des priorités liées à la jeunesse et à la vie associative.

Malgré la volonté délibérée du Gouvernement de masquer les réductions de crédits, nous avons pu mettre en évidence les dispositifs ainsi sacrifiés : la protection des jeunes (-25%), le soutien aux métiers de l'animation (- 69%), les crédits destinés à alimenter le Fonds d'expérimentations pour la Jeunesse (-44,4%), le soutien aux actions locales en matière de jeunesse et d'éducation populaire (-42,5%) et bien d’autres dont les crédits ont subi une baisse plus ou moins significative…

Plusieurs autres dispositifs locaux (dont les Projets Educatifs Locaux) ont même été purement et simplement supprimés, comme cela devait être le cas du dispositif « Envie d'agir ». Suspendu par le ministère de la jeunesse et des solidarités actives par une circulaire du 12 août 2010, il devrait finalement être reconduit suite aux vives protestations exprimées.

Ces choix politiques paraissent plus que jamais inconcevables et préoccupants face aux besoins croissants du champ associatif en matière de formation, d'encadrement et de tutorat. Alors que la jeunesse a besoin d'une véritable politique ambitieuse et transversale, ce budget s'inscrit dans la continuité des précédents et accentue un peu plus le mouvement de désengagement général de l'Etat en direction de la jeunesse et des associations. C'est pour cette raison que j’ai décidé, avec mes collègues du Groupe Socialiste, Radical et Citoyen, de voter contre ce budget. 

>>Compte-rendu écrit des débats en séance publique

Publié dans Education | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie associative, jeunesse | |  Facebook |  Imprimer | |

Règlement de compte au parlement : l’UMP se ridiculise

9782234069374FS.gifCe matin, à l’Assemblée Nationale, lors de l’examen du budget consacré à la jeunesse,  un amendement à été déposé par trois députés UMP, visant à remettre en cause la rémunération de Martin Hirsch, président de l'Agence du service civique et ancien membre du Gouvernement Fillon.

Cet amendement, malvenu et mesquin, permettait à Jean-François Copé de régler ses comptes avec Martin Hirsch qui dénonçait récemment les conflits d’intérêt du Président du groupe UMP à l’Assemblée. Amendement alibi pour détourner le débat : le budget jeunesse, vie associative et éducation populaire  est en baisse de 15% cette année,  le monde associatif et les collectivités locales sont les laissés pour compte de cette politique au rabais.

 Aucun des auteurs de l’amendement,  ni même Monsieur Copé, n’a participé à l’examen en séance du budget du sport et de la jeunesse.  Voyant le caractère provoquant et hors sujet de cet amendement, l’un de ses signataires est venu le retirer. Cet épisode consternant prouve au moins une chose : l’UMP ne s’intéresse pas à la jeunesse mais utilise le Parlement  pour régler ses comptes « entre amis » !

Publié dans Education | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook |  Imprimer | |

26/10/2010

Education : un piètre jeu de chaises musicales

ecole3.pngDans ma circonscription, à Treillières, Ancenis, Belligné, Sainte-Luce (…) ou encore à Couffé, les familles et professeurs des écoles publiques n’ont de cesse de dénoncer la mauvaise organisation et l’absence de continuité pédagogique. Certaines classes vont en effet, en l’espace d’une année scolaire, connaître au minimum quatre enseignants différents. 

Dans le département, ce sont ainsi 122 professeurs stagiaires qui, à partir du 4 novembre, devraient occuper des postes de remplacements longs (de congés de maternité notamment). Quant aux remplaçants qui occupaient ces postes « longue durée », on les déplace… ailleurs. On proposerait même à certains enseignants du 1er degré (dits « hors la classe » : enseignants spécialisés, psychologues scolaires, titulaires remplaçants) de postuler, sur la base du volontariat, sur des postes dans le second degré ! 

Alerté par des parents d'élèves de nombreuses écoles de Loire-Atlantique, je suis intervenu auprès de l’Inspection d’Académie afin de dénoncer ces remplacements successifs dans les classes, entre enseignants titulaires, remplaçants, et stagiaires. Des postes qui ne cessent de se modifier, des parents non informés, des enseignants non formés parachutés sur des postes à longue durée… le résultat est sans appel : quelques jours avant les vacances de Toussaint, nombre d’écoles étaient occupées par des parents en colère et par des enseignants démunis.

Non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, absence de formation des enseignants stagiaires : chacun mesure les échecs de la politique du Gouvernement en matière d’Education. J’ai donc demandé à l’Inspecteur d’Académie d’agir rapidement pour trouver une solution pérenne à cette crise. 

Plutôt que de vouloir réinstaurer un système d’examen de passage en 6ème (cf. le président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale), la majorité serait bien inspirée de porter sa réflexion sur les causes du problème et non sur ses conséquences. Le service public d’éducation souffre de sous-investissement et de désorganisation, ce sont les élèves, citoyens de demain, qui paient la facture.

 

Publié dans Education | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école, publique, primaire, professeurs, nantes, ancenis, stagiaires | |  Facebook |  Imprimer | |

22/10/2010

Retraites des parlementaires : pédagogie vaut mieux que démagogie

assemblee nationale retraites parlementaires.jpgLes régimes de retraite des députés et des sénateurs vont eux aussi être réformés contrairement à ce que peut laisser croire le "rejet" d'un amendement des 4 députés Verts au projet de loi sur les retraites visant à aligner le régime des pensions des parlementaires sur le régime général. Tout simplement parce que députés et sénateurs sont affiliés à des caisses de retraite autonomes dont les règles de fonctionnement sont du seul ressort du Bureau de chacune des deux assemblées... Ce que n'ignoraient pas les députés auteurs de cet amendement, qui ne se sont d’ailleurs pas concertés avec les autres députés de l’opposition. Cet amendement, déposé au dernier moment et sans avoir été présenté en Commission, avait juste pour but de faire « le buzz », ce qui est réussi, convenons-en !

Pour autant, les députés socialistes présents en séance ont voté en faveur de cet amendement. Ce vote a eu lieu à main levée, car aucun scrutin public n’avait été demandé comme pour la majorité des amendements. Cet amendement a été repoussé à la demande conjointe d’Eric Woerth et du rapporteur UMP, M. Denis Jacquat qui a renvoyé le traitement de cette question à la réflexion entamée par le bureau de l’Assemblée Nationale à ce sujet.

Pour ma part, je suis favorable à l’application, pour la retraite des députés, des règles de calcul du régime général. Et je suis opposé à la possibilité de cumuler une retraite et un travail.

Il appartient au Bureau de l’Assemblée Nationale de modifier le régime de pension des parlementaires, en cohérence avec l’effort demandé à tous les Français. Le Bureau de l’Assemblée Nationale doit se réunir le 27 octobre prochain. Les Socialistes y défendront des mesures de justice et d’équité.

Mais, ne nous trompons pas d’enjeu, il importe que les parlementaires de gauche restent unis pour faire reculer le Gouvernement et le contraindre à renoncer à cette réforme des retraites injuste et inefficace (passage du report de l’âge légal de 60 à 62 ans, retraite à taux plein de 65 à 67 ans, et non prise en compte de la pénibilité…).