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12/01/2010

Au menu de la rentrée parlementaire...

hemicycle.pngL’Assemblée recommence à siéger aujourd’hui pour deux mois, avant une suspension de trois semaines pour les élections régionales des 14 et 21 mars prochains. L'année 2009 s'est achevée sur le rejet surprise du projet de loi sur le redécoupage électoral par le Sénat et la censure de la taxe carbone par le Conseil Constitutionnel. Deux sacrés revers pour la majorité en place…

Les travaux ont repris cet après-midi avec le vote définitif du projet de loi sur le nouveau statut de la Poste lors duquel nous avons réitéré notre demande d’un référendum sur le sujet (dépôt d’une motion référendaire), sans être entendus. Et ce soir, c’est le retour du projet de loi sur le redécoupage électoral. Le Gouvernement représente la même copie, qui assure à la droite un véritable bouclier… électoral, puisqu’il lui suffirait d’obtenir 48,6% des suffrages pour réunir une majorité en 2012. Et a déjà annoncé qu’il n’en changerait pas une virgule. Le débat sera ainsi surtout pour nous l’occasion de peaufiner notre argumentaire, en vue du recours devant le Conseil Constitutionnel, prochaine étape sur le sujet.

Devrait suivre, la semaine prochaine, la discussion du projet de loi organisant la concomitance, en 2014, du renouvellement des conseils généraux et des conseils régionaux, premier volet de la réforme des collectivités territoriales, qui doit permettre d'instaurer à cette date les conseillers territoriaux siégeant dans les deux assemblées. Puis la nouvelle mouture du texte sur la taxe carbone…

Enfin, au rang des propositions, les nôtres, nous profiterons de la séance d’initiative parlementaire prévue le 21 janvier prochain pour présenter deux textes, l’un concernant les retraités du secteur agricole, l’autre sur la protection des missions d’intérêt général des services sociaux. Une proposition de loi doit être enfin prochainement déposée sur le vote des étrangers aux élections municipales, la même qui avait déjà été adoptée il y a dix ans par l’Assemblée avant d’être enterrée par la majorité de droite du Sénat. Le Président de la République s’y est déclaré favorable et Eric Besson est revenu sur le sujet dans le cadre du débat sur l’identité nationale. Nous les prenons au mot, qu’ils prennent leurs responsabilités !

11/01/2010

2010 : Gardons le cap !

Sans titre2.pngL’année 2009 ne nous a pas donné beaucoup d’occasions de nous réjouir.  La crise économique et ses effets sur le quotidien des Français auront sans conteste marqué cette l'année qui vient de s’achever. Et fin décembre, l’échec de Copenhague nous aura renvoyé, à une échelle plus globale, aux fractures du monde et à la question de notre capacité à répondre collectivement aux défis qui se dressent devant nous. Quant à 2010, elle reste porteuse d’inquiétudes… Je ne l’ignore pas.

Pour autant, je veux profiter de la traditionnelle formulation des vœux pour encourager chacun d’entre vous à ne pas baisser les bras, à ne pas céder à la tentation du repli sur soi, mais à œuvrer, à son niveau, au renforcement des liens de solidarité et de protection collective. Je formule le vœu que 2010 apporte des réponses concrètes à ceux qui subissent les effets de la crise, qui souffrent du chômage, de la baisse de leur pouvoir d’achat, d’isolement. Que 2010 soit pour chacun une année utile pour redresser la tête, reprendre espoir et retrouver le sens d’une solidarité certaine.

Pour ma part, ce contexte de crise, mais aussi la réalité des difficultés supportées par bon nombre d’entre vous et que je perçois quotidiennement, m’appellent à toujours plus de proximité, de force et de combativité pour plus d’équité et de justice sociale. Vous pouvez compter sur mon engagement en ce sens et à vos côtés. Vous pouvez compter sur le travail exigeant et déterminé de l’ensemble des députés socialistes pour défendre l’intérêt général et les valeurs qui fondent notre République.

Meilleurs vœux à vous tous.

18/12/2009

« Imprivatisable » n’est pas de droite…

france_telecom_logo.pngL’échéance avait été repoussée à deux reprises. Mais cette fois, la mobilisation citoyenne et le combat de l’opposition contre le projet de modification des statuts de la Poste n’y feront plus rien. L’examen du texte s’est achevé hier soir à l’Assemblée et le vote aura lieu mardi prochain. La Poste deviendra société anonyme à capitaux publics dès le 1er mars 2010. Mais « imprivatisable » nous ont assuré tour à tour Christian ESTROSI et Gérard LARCHER…

Mais encore ? « Imprivatisable » n’est pas français, encore moins de droite…Les précédents ne manquent pas. A deux reprises, la majorité de droite a fait passer l’Etat en dessous de la barre des 50% dans le capital d’entreprises de service public : France Telecom en 2003 et Gaz de France en 2006. Que personne ne s’y trompe, ce qui est imprivatisable un jour est privatisable le lendemain. Il suffit de modifier la loi. Et ils savent faire, quitte à user d’un peu de force… Le changement de statut de la Poste conduira bien à terme à une privatisation de sa gestion et à la disparition de ses missions de service public.

Quel seraient sinon les autres objectifs de la réforme ? Moderniser et adapter la Poste à l'ouverture de la concurrence ? Permettre un apport en fonds propres ? Améliorer la qualité du service rendu ?… Le discours gouvernemental est rôdé et comme toujours rassurant. Mais là encore il faut rectifier des contre-vérités : Non, l’Europe n’a jamais imposé le changement de statut de La Poste, oui la Poste est compétitive et fait des profits, oui l’Etat pourrait sans problème participer au financement du service public postal sous l’actuel statut (il le fait déjà pour soutenir la distribution de la presse notamment). Souvenons-nous en…

17/12/2009

Enseigner est un métier qui s’apprend…

tableau_1239368171.pngAprès la suppression des enseignants remplaçants et la suppression des enseignants spécialisés (RASED), c’est la suppression des enseignants… stagiaires qui est annoncée pour 2010. Engagée dans la confusion la plus totale en juin 2008, la réforme de la formation des enseignants a constitué l’un des motifs principaux des mobilisations universitaires de cette année. Et elle continue de susciter de fortes oppositions alors que les deux ministres de tutelle tentent de l’amener à son terme.

La réforme en question prévoit le recrutement des futurs enseignants au niveau master (bac +5) alors que jusqu’à présent ils étaient recrutés après une licence (bac +3). Mais elle prévoit également de renvoyer la formation des enseignants aux universités via des masters classiques et généralistes, de cantonner les concours de recrutement à des épreuves disciplinaires (au détriment des épreuves de pédagogie) et de supprimer l’année (rémunérée) d'enseignant stagiaire en IUFM…

Avec cette réforme, c’est la fin de la formation professionnelle des enseignants qui se profile. Les enseignants prendront leur poste après une préparation académique à l’université, mais sans formation pédagogique, parfois même sans stage en situation scolaire. Alors les conséquences, il n’est pas difficile de les imaginer. Les élèves en feront les frais, mais les jeunes enseignants aussi, qui réclament depuis plusieurs années une meilleure préparation à leurs missions et notamment au face à face avec les élèves.

Le métier d’enseignant est un métier difficile et qui a considérablement évolué ces dernières années. C’est un métier qui exige une formation spécifique. Une réforme est nécessaire, mais précisément pour renforcer la formation et l’accompagnement pédagogique des futurs enseignants, pas pour la supprimer au profit des compétences disciplinaires.

Les étudiants, les directeurs d’IUFM et présidents d’Université, les enseignants récusent le projet de réforme actuel. Je les soutiens et m’associe à leur mouvement lancé cette semaine sous le mot d’ordre « enseigner est un métier qui s’apprend », pour la défense d’un service public de l’éducation, renforcé et revalorisé.

Publié dans Education | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iufm, formation des enseignants, masterisation | |  Facebook |  Imprimer | |