14/12/2009
Copenhague: Plus que 8 jours pour parvenir à un accord ambitieux
Déjà huit jours de négociations. Mais si la mobilisation est croissante à travers le monde, les négociations sur le climat semblent gagner en confusion et les avancées sont difficilement mesurables… C’est pourtant vendredi, à l’issue du sommet des chefs d’Etat, que l’on saura si la Conférence de Copenhague accouche ou non d’un accord ambitieux pour l’avenir de la planète.
Comme à Kyoto, le principal indicateur de la réussite de ce sommet, sera le niveau d’engagement des réductions des émissions de gaz à effet de serre. Et en la matière, les experts du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sont formels : Nous ne pouvons pas éviter une hausse de 2 degrés de la température moyenne sur la Terre mais nous pouvons éviter d’aller au-delà, en réduisant de 50% ces émissions à l’échelle mondiale d’ici à 2050 et de 80 à 95% les émissions des pays développés. C’est l’objectif vers lequel nous devons tendre. Autre indicateur essentiel : l’engagement de la communauté internationale et plus exactement des pays « riches » à soutenir les pays « pauvres » dans leur lutte contre les effets du réchauffement climatique. Des modalités de financement pérennes et transparentes doivent être arrêtées pour l’aide publique aux pays en développement. Nous soutenons toujours à ce titre l’idée d’une taxation des transactions financières internationales, sorte de « taxe Tobin verte » et proposons comme première étape une taxe sur les émissions liées au transport international de marchandises, qui pourrait être un prélèvement sur le nombre de kilomètres parcourus. Une coopération technologique est également indispensable pour mettre en place des économies sobres en carbone dans ces pays en développement.
Enfin, au-delà de ces engagements « chiffrés », les Etats présents devront aussi montrer leur détermination à s’engager vers un nouveau modèle de développement économique, social et écologique. Car il est évident que nous ne parviendrons pas à atteindre des objectifs ambitieux si nous ne changeons rien de nos modes de production, de consommation et de partage des richesses. Une nouvelle gouvernance globale, est souhaitable qui passe pour nous par une organisation mondiale de l’environnement dotée de pouvoirs contraignants, ainsi que de nouvelles normes internationales de protection de l’environnement et des droits sociaux, qui devront primer sur les règles de la concurrence… L’avancée des négociations ou tout au moins ce qui nous est laissé à voir laisse un peu songeur. Il est encore temps de signer l’appel en faveur d’un accord ambitieux à Copenhague : L’Ultimatum Climatique.
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10/12/2009
Débat sur l'identité nationale à l'Assemblée
Le chef de l’Etat et l’UMP ne seraient-ils pas en train de faire les frais du débat qu’ils ont eux même lancé (et instrumentalisé) sur l’identité nationale ? Le débat, nauséabond, on l’a suffisamment dit, en ce qu’il tend à assimiler l’identité de la France à une dérive nationaliste, provoque désormais malaise et réactions négatives jusque dans les rangs de la majorité. Les députés UMP ont ainsi largement déserté le débat organisé à l’Assemblée Nationale cette semaine et les rares intervenants de la majorité ont surtout brillé par leur embarras ainsi qu’en témoigne l’absence totale de référence et de soutien à la tribune « de rattrapage » publiée le même jour par le chef de l’Etat sur le sujet.
Notre participation à ce débat dans l’hémicycle, dès lors que nous avions refusé ceux organisés à la hâte par les préfectures sur injonction gouvernementale, considérant l’instrumentalisation et la manipulation à des fins électoralistes sous-jacentes à l’opération, a posé question. Et nous avons décidé d’assumer sans fard le débat organisé dans le cadre parlementaire. Afin de mettre en exergue nos différences de conception de l’identité nationale : Là où le chef de l’Etat attise la peur d’une « dénaturation » de l’identité française, nous défendons la vision d’un patriotisme fédérateur basé sur le mariage de l’unité et du métissage, l’égalité, la cohésion sociale, l’école et la laïcité. En confrontant méticuleusement chacun de ces principes à la réalité contemporaine, les collègues qui se sont exprimés dans l’hémicycle au nom du Groupe Socialiste, ont démontré combien ceux-ci, pour peu qu’on les fasse vivre et qu’on les porte haut (plutôt que de les saper comme s’y emploie la majorité depuis deux ans) demeurent constitutifs de notre identité commune. Une conception partagée par de nombreux républicains au-delà de la gauche.
Non, les Français ne doutent pas de leur identité, ils en sont fiers ! Le débat voulu par le chef de l’Etat dans une tentative maladroite de reprise en main se retourne contre lui en révélant l’attachement du pays et d’une grande partie de ses représentants à l’idée d’une Nation ouverte, multiple et unitaire.
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08/12/2009
Réforme des collectivités territoriales : Un sujet qui nous concerne tous ! Le soutien au mouvement sportif et aux associations d’éducation populaire
Le projet de réforme des collectivités territoriales et les oppositions qu’il soulève est un sujet que j’ai déjà eu l’occasion d’aborder à plusieurs reprises sur ce blog. C’est en fait le sujet de préoccupation majeur du moment pour les collectivités (avec aussi, la question de la non compensation des transferts de charges de l’Etat vers les collectivités, 100 millions d’euros par an pour le département de Loire-Atlantique…). Et en tant que tel, il s’est « invité » dans les débats de la session plénière du Conseil Général qui votait cette semaine son budget pour 2010.
Pour ma part, j’ai rappelé à l’occasion de la présentation du budget « sport, jeunesse et éducation populaire » (15 millions d’euros en 2010), les incertitudes concernant la possibilité pour le Conseil Général de continuer à intervenir dans ce domaine si la réforme devait être votée dans les termes envisagés par le Gouvernement. Concrètement, la réforme pourrait signifier demain l’impossibilité pour le Département de soutenir les clubs sportifs, de participer à la formation des dirigeants de ces clubs, de subventionner les comités sportifs départementaux et les fédérations d'éducation populaire. Elle signifierait également la fin de l'animation sportive départementale dont profitent aujourd’hui plus de 11 000 enfants et qui joue un rôle éducatif et social essentiel sur l'ensemble du territoire départemental… Les conséquences de cette réforme, elles sont simples, prévisibles et elles nous concernent tous. Il ne s’agit pas, comme veut le faire croire le gouvernement, d’une « affaire d’élus ».
Mon discours, hier, il s’adressait surtout à mes collègues conseillers généraux de droite. Peut-être sauront-ils expliquer aux parlementaires UMP que supprimer la clause de compétence générale permettant aux départements d'intervenir dans les secteurs du sport, de la culture, de la vie associative serait préjudiciable aux habitants de nos territoires… Pour ma part, en complément du travail d'explication mené sur le terrain (à l'occasion des manifestations sportives notamment), je m'investirai pleinement dans le débat à l'Assemblée Nationale quand le projet de loi nous sera soumis, probablement en début d’année prochaine.
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04/12/2009
Réunions publiques en circonscription
J’ai tenu ces derniers jours deux réunions publiques en circonscription afin de dresser un bilan de la session parlementaire 2009. Rendre compte de manière régulière de mon activité de parlementaire était un engagement pris devant les électeurs. C’est aussi pour moi une évidence. Et à nouveau cette année, en répondant nombreux à cette invitation, vous avez démontré le besoin, l’attente et l’intérêt des citoyens pour ce type d’échange avec leurs élus entre deux échéances électorales.
Plan de relance, loi HADOPI, travail le dimanche, taxe carbone d’une part. Difficultés des entreprises locales, crise agricole, redécoupage de la circonscription, application de la servitude de marchepied sur les bords de l’Erdre de l’autre. Les sujets abordés au cours de ces soirées ont été multiples et le bilan dressé évidemment non exhaustif. C’est aussi pour éviter l’effet « catalogue », toujours rébarbatif sur la durée, que j’avais choisi de consacrer un temps spécial à deux sujets auxquels je consacre actuellement une attention toute particulière : les réformes de l’école d’une part (Ancenis) et la réforme en cours des collectivités territoriales (Carquefou) d’autre part. Le concours d’acteurs locaux impliqués sur ces questions me semble avoir contribué à la grande qualité des débats de chacune des deux soirées et je tiens à remercier Christine RAMIREZ et Théo DE CAZENOVE (débat sur l’école), Catherine PIAU, Bernard AUNETTE et Jean-Pierre FOUGERAT (débat sur la réforme des collectivités) qui ont accepté de participer à ces réunions.
Je remercie également toutes les personnes présentes pour les marques de soutien exprimées à cette occasion, mais aussi pour les questions soulevées et les témoignages qui alimentent et alimenteront mes travaux à venir. Le débat a été riche, j’espère qu’il vous aura apporté des clefs de lecture et/ou d’analyse nouvelles sur l’activité parlementaire et législative ainsi que sur les sujets d’actualité parfois brûlante… Je souhaite aussi qu’il se poursuive tout au long de l’année, notamment à travers ce blog !
Enfin et puisque l'heure est aux remerciements, j'en profite pour saluer l'investissement et l'efficacité de la centaine (!) de militants et sympathisants qui se sont relayés pour distribuer le document bilan à l'échelle de toute la circonscription en amont des réunions publiques... malgré une météo visiblement pas dans notre camp !