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16/02/2010

LOPPSI 2 : « Légiférer pour les jeunes et non pas contre les jeunes ! »

Base élève.pngLes nouveaux faits de violence en établissement scolaire survenus ces derniers jours ne peuvent manquer de nous interroger encore un peu plus sur la portée « tout sécuritaire » du projet de loi LOPPSI 2 (voir note précédente) qui doit être voté cet après-midi à l’Assemblée Nationale. D’un côté, les équipes éducatives des établissements concernés, auxquelles j’apporte mon soutien, réclament plus de moyens humains, des personnels pérennes et formés pour remplir leur mission (entre autres, le suivi des élèves les plus en difficulté, la lutte contre le décrochage scolaire, la prévention des comportements violents…). De l’autre, le Gouvernement, sourd aux revendications, présente un texte qui marque une nouvelle escalade répressive à l’égard de la jeunesse…

La LOPPSI 2 n’a d’ailleurs pas manqué de susciter des manifestations d’opposition de la part de la communauté éducative. Le « couvre feu » pour les mineurs de moins de 13 ans est notamment visé. Mesure d’affichage, il risque de s’avérer inapplicable autant qu’inefficace car occultant les dimensions préventives et pédagogiques de la lutte contre la délinquance juvénile. Plus globalement, c’est la politique de contrôle et de répression à tout va de la jeunesse qui est dénoncée. Et le Collectif de Résistance à la Base Elèves* de pointer, dans une lettre ouverte aux parlementaires intitulée « Légiférez pour les jeunes et non pas contre les jeunes », le détournement de l’obligation scolaire pour imposer des outils de contrôle dans les écoles : fichages accessibles à la police (Base Elèves, notamment), video-surveillance, usage de la biométrie, etc. Et les risques qui s’ensuivent quant à l’utilisation des données ainsi accumulées.

Je partage totalement ce point de vue. Une politique répressive et anti-éducative ne peut être une réponse adaptée. La situation dans les établissements scolaires, le Gouvernement a lui-même fortement contribué à la dégrader, en réduisant la présence des adultes compétents, en accroissant les inégalités scolaires et en ghettoïsant les établissements les plus vulnérables. Et dès la rentrée prochaine, les enseignants tout juste titularisés assureront un service plein devant leurs classes et seront amenés à gérer, seuls, sans formation et au quotidien, ces problèmes de violence… Conséquence de la réforme de la formation des enseignants, autre sujet de mobilisation et d’opposition à l’actuelle majorité.

En dépit des faits, le Gouvernement refuse de prendre la mesure des conséquences des réformes qu’il a engagées sur ce terrain, de reconnaître ses erreurs, ses échecs. Une nouvelle fois, je tiens à assurer de mon soutien les équipes éducatives fragilisées par la cette politique.

*Le Collectif National de Résistance à la Base Elèves (CNRBE) s’oppose au fichage obligatoire de tous les élèves scolarisés dans le 1er degré. La Base Elèves présente en effet des irrégularités concernant la collecte, la conservation, et l'utilisation à long terme des données recueillies sur les enfants qui suscitent de légitimes inquiétudes quant au risque d’utilisation de ce fichier à d'autres fins que scolaires comme la détection de la délinquance ou des enfants migrants en situation irrégulière.

Téléchargez ici ma question écrite au Ministre de l’Education Nationale sur la Base Elèves

15/02/2010

La Lettre n°8 vient de paraître !

Lettre 8.pngLe dernier numéro de ma lettre de Député vient de paraître. Au sommaire : mon combat contre la réforme des collectivités territoriales, le rejet d’une proposition de loi socialiste en faveur de la revalorisation des retraites agricoles, le point sur les dossiers locaux en cours (accès à l’Erdre, avenir de l’hôpital d’Ancenis)...

Pour la télécharger, cliquer ici.
Pour recevoir la version papier, adressez-nous vos coordonnées par mail à contact@michelmenard.fr.
Les numéros précédents sont également disponibles dans la rubrique Téléchargements.

12/02/2010

La "LOPPSI 2" ou le projet de construire une société de la peur et de la surveillance

videosurveillance4.pngA quelques semaines des élections régionales, la majorité revient à l’une de ses thématiques fétiches : la sécurité intérieure. Une énième loi est donc sur les rails, qui était à l’ordre du jour de nos travaux toute cette semaine. La LOPPSI (pour loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) ou plus exactement la LOPPSI 2 (après après la LOPSI de 2002 déposée par… Nicolas SARKOZY, alors Ministre de l’Intérieur) dresse la feuille de route de la police et de la gendarmerie mais aussi de la sécurité civile sur la période 2009-2013.

Des discours démagogiques de fermeté devant les médias, des moyens insuffisants et des mesures attentatoires aux libertés publiques. Ainsi peut-on résumer la politique menée par la droite depuis 2002 sur le terrain de la sécurité. Et la LOPPSI 2 n’échappe pas à la règle, qui présente un cumul de dispositifs à l’application hasardeuse (tel le couvre-feu pour les moins de 13 ans) ayant pour principale raison d’être de venir compenser une baisse drastique des moyens humains. Pêle-mêle, il est prévu l’instauration d’un filtrage de la correspondance électronique (toujours le fantasme du contrôle d’internet, après l’adoption d’HADOPI...), l’extension de la vidéosurveillance des sociétés privées dans l’espace public, la mise en œuvre d’un couvre-feu administratif pour les mineurs, le renforcement du contrôle des chômeurs, mais aussi la mise sous tutelle de la police municipale, par les préfets, pour pallier la baisse d’effectif de la police nationale. Soit un nouveau transfert de charge, en matière de sécurité, vers les collectivités territoriales…

Le texte, inefficace et une nouvelle fois attentatoire aux droits individuels, a suscité une forte opposition de notre part. Une centaine d’amendements ont été défendus cette semaine, par lesquels nous nous sommes notamment prononcés pour un meilleur encadrement de la vidéosurveillance ou encore contre le transfert des étrangers en rétention par des sociétés privées… Le vote sur le texte est prévu pour mardi prochain.

08/02/2010

Une « Allocation solidarité crise » pour les chômeurs en fin de droits…

ASC.pngUn million de demandeurs d'emploi vont perdre leurs droits à l'assurance-chômage en 2010. Et seuls 38 % de ces "fins de droits" bénéficieront de la solidarité nationale à travers l'ASS (allocation spécifique de solidarité) ou le RSA (revenu de solidarité active). Les autres, parce que les revenus du ménage dans lequel ils vivent sont considérés comme «trop» importants, ou parce qu’ils ne remplissent pas les conditions d’âge (25 ans minimum pour le RSA), ou les conditions d’années travaillées (5 sur les 10 dernières années pour l’ASS), se retrouveront sans ressource. Et conséquence directe de la crise, ils seront cette année 600 000 à se retrouver dans cette situation. Les syndicats ont tiré la sonnette d’alarme dès la fin d’année 2009, et la publication des prévisions du Pôle Emploi pour 2010. Et pour notre part, nous interpellons le Gouvernement depuis des semaines sur l’urgence sociale qui se profile et sur les moyens d’y faire face par des mesures spécifiques et ciblées tenant compte du caractère exceptionnel de la crise.

Est-ce par manque de réalisme ( ?), le Gouvernement reste sourd à ces appels : Aucune initiative, aucun plan d’action, aucun signe tangible de prise en considération de la question… Le prolongement de l’allocation équivalent retraite (AER) a même été refusé. Et le Président de la République s’est encore prononcé récemment contre toute aide supplémentaire pour les demandeurs d’emploi en fin de droits.

Nous provoquerons le débat sur le sujet à l’Assemblée Nationale ces prochaines semaines. Car des solutions existent et l’Etat ne peut se défausser. Nous travaillons encore à la rédaction finale de ce texte, mais le principe d’une proposition de loi du Groupe Socialiste visant la création d’une Allocation Solidarité Crise (ASC) qui allongerait de six mois les indemnités des chômeurs en fin de droits, a été arrêté. Celle-ci sera déposée rapidement et inscrite à l’ordre du jour d’une prochaine niche parlementaire. Je vous en reparle bientôt…