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05/06/2009

Changeons l’Europe, maintenant !

2.pngNous voterons dimanche pour élire nos députés au Parlement européen. Cette élection est cruciale car c’est l’occasion de donner une nouvelle direction à l’Europe au moment où le monde traverse une grave crise économique et sociale.

La droite a fait de l’Europe un grand marché mettant en concurrence les biens mais aussi les services publics, les territoires ainsi que les hommes et les femmes. Il est temps d’imposer cette autre Europe, progressiste, sociale et écologique que nous appelons de nos vœux.

Le vote de chacun est décisif. Pour avancer dans le projet européen, seul le Parti socialiste et plus largement le Parti socialiste européen offre une alternative crédible et réaliste. Voter socialiste, c’est construire une Europe qui serve de modèle social et solidaire. C’est voter pour une Europe réformiste, de la relance économique durable, de la progression de la justice. C'est voter pour une nouvelle Europe sociale, de la lutte contre le changement climatique, de l’égalité des sexes.

Alors, dimanche, votons !

03/06/2009

Le RSA n’est pas la solution miracle contre la pauvreté

images.pngLe RSA (revenu de solidarité active) est entré en vigueur ce lundi 1er juin, ce que personne n’aura manqué, tant il a été annoncé à grands renforts médiatiques ces dernières semaines. Mais d’abord de quoi s’agit-il ? D’encourager le retour à l’emploi des bénéficiaires du RMI en évitant que ceux-ci voient leur revenu réel diminuer avec la reprise d’un emploi. Concrètement, les bénéficiaires du RMI basculeront vers le RSA sans changement ; et tous ceux qui travaillent ou travailleront sans atteindre un revenu suffisant (par rapport à un seuil défini en fonction des charges familiales) percevront un complément. Le RSA, c’est donc deux choses différentes : une allocation de base, équivalente au RMI, versée à ceux qui n’ont ni emploi ni allocation chômage ; et un complément de revenu pour les travailleurs pauvres : on parle alors de « RSA chapeau ».

Le RSA, nous en avons toujours approuvé le principe. Les départements socialistes ont d’ailleurs été à la pointe de son expérimentation. C’est un dispositif utile en ce qu’il relève le revenu de ceux qui travaillent. En revanche, les conditions de sa généralisation nous interrogent : financement prévu sans aucune mesure avec les exigences du terrain, avec un risque de nouvelle défausse de l’Etat sur les collectivités locales aux dépens des politiques d’accompagnement (absentes du dispositif) ; surcharge de travail non anticipée et bug prévisible tant du côté du Pôle-Emploi (qui connaît déjà d’importantes difficultés) que des CAF ; absence d’encadrement des dérives possibles du dispositif (risque de trappe à pauvreté)… Et surtout, nous ne pouvons pas laisser dire le Gouvernement que le RSA permettra de « répondre à la crise de la pauvreté ». Le RSA n’est pas la solution miracle, d’autant plus aujourd’hui que la dégradation du contexte économique compromet sérieusement le retour à l’emploi des plus précaires.

La situation actuelle, qui voit exploser la pauvreté dans notre pays, appelle une politique globale et la mise en chantier d’une nouvelle grande loi contre l’exclusion intégrant outre les questions d’insertion professionnelle, celles de santé et de logement. Et qui n’oublierait pas non plus les jeunes, durement touchés par la crise et cependant exclus du RSA…

29/05/2009

GOSS: L'Etat doit enfin prendre ses responsabilités !

Sans titre.pngL’entreprise GOSS, spécialisée dans la fabrication de rotatives de presse d’imprimerie, subit depuis des mois les affres des stratégies financières de son actionnaire, le fonds d’investissement américain Matlin et Patterson (voir note précédente sur le sujet). Après le limogeage du directeur de GOSS Nantes (très largement reconnu et soutenu par les salariés), l’annonce de la réorganisation des sites français et de la fermeture de l’usine de Nantes, il est aujourd’hui question d’un accord insupportable conclu par l’actionnaire américain avec une société chinoise, déjà présente sur le marché des rotatives d’imprimerie.

1 000 emplois et un outil industriel performant seraient menacés à très court terme. Et si les considérations purement financières de l’actionnaire doivent évidemment être condamnées, la responsabilité de ce gâchis en incomberait aussi à l’Etat. Parce qu’il a « laissé faire », malgré le droit d’alerte exercé par les syndicats et les mises en garde des collectivités très impliquées sur le dossier, fermant les yeux sur les agissements de l’actionnaire dont il est très probable qu’il ait sciemment organisé la faillite des sites français (pour économiser le coût d’un plan social) et aujourd’hui, donc, leur délocalisation sauvage via une société chinoise.

Je tiens aujourd’hui à assurer les salariés des usines de Nantes et de Montataire (60) de ma solidarité devant cette situation scandaleuse qui voit une nouvelle fois des considérations financières prendre le pas sur des considérations industrielles. Une offre de reprise basée sur un projet industriel solide existe, présentée par l’ancien directeur du site de Nantes. Elle a été refusée par le Groupe GOSS. L’Etat doit enfin prendre ses responsabilités et transmettre le dossier à la justice. Je m’associe ainsi à l’appel des collectivités qui ont interpellé en ce sens le Gouvernement, demandant également la convocation d’une table ronde afin d’examiner les solutions permettant de préserver l’outil industriel et l’emploi sur les deux sites français.

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28/05/2009

Violences en milieu scolaire : comprendre les vraies causes pour proposer les bonnes réponses

2.pngLa surenchère sécuritaire a gagné les cours d’école. Et l’on a vu le Ministre, gesticulant, présenter ces derniers jours un troisième plan de lutte contre la violence en milieu scolaire et évoquer tous azimuts la création d’une « force mobile d’agents en milieu scolaire », la généralisation des portiques ou encore des fouilles au corps à l’entrée des établissements. Nouvelle manifestation de cette fâcheuse tendance de l’actuel Gouvernement à imposer un traitement policier de la jeunesse, au détriment des missions éducatives de l’Education Nationale. Et aussi nouvelle provocation à l’égard de la communauté scolaire, des enseignants et personnels d’éducation.

Evidemment, ni les brigades spéciales, ni les portiques de sécurité, ni la fouille des élèves ne sauraient résoudre le problème de la violence scolaire. Il se pourrait même qu’ils rajoutent à cette violence, en instaurant un caractère répressif à l’école au détriment d’une politique de prévention et de la présence d’adultes en nombre suffisant. Car l’ensemble des études menées sur le phénomène depuis le début des années 2000 (à partir desquelles on a constaté une progression continue des actes délictueux en milieu scolaire) le confirment : il existe une relation de cause à effet entre la baisse des effectifs encadrants et l’augmentation du nombre d’actes de violence.

Les 40 000 suppressions d’emploi dans l’Education Nationale ces quatre dernières années ont ainsi largement contribué à dégrader le climat dans les établissements scolaires. Les manœuvres de diversion du Ministre ne doivent pas faire oublier les vrais sujets qui fâchent. Ce dont les élèves, les familles et les enseignants ont besoin, ce n’est pas d’un « GIGN scolaire ». C’est d’une Ecole qui a les moyens de travailler au quotidien avec des enseignants, des surveillants et des personnels d’encadrement formés et suffisamment nombreux.

A cette occasion, je veux redire ma solidarité avec l’ensemble de ces personnels qui assurent aujourd’hui leur mission dans des conditions difficiles et parfois aussi, il est vrai, au péril de leur propre sécurité.

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