16/10/2015
Nobel de la Paix au Quartet du dialogue social tunisien: ma question au gouvernement
Je vous invite à prendre connaissance de la question que j'ai posée, le 14 octobre dernier, en séance de Questions au Gouvernement (QAG) au ministre des affaires étrangères et du développement international.
« Monsieur le ministre des affaires étrangères, vendredi 9 octobre, l’académie Nobel a attribué le prix Nobel de la paix au quartet menant le dialogue national en Tunisie.
Au-delà des organisations concernées, c’est tout un peuple qui est salué et encouragé. Près de cinq ans après le déclenchement de la révolution de Jasmin, cet élan extraordinaire qui a porté tout un peuple aspirant à la liberté et à la démocratie, ce prix est une récompense bienvenue. Sur tous les bancs de cette assemblée, nous devons nous en féliciter.
Chers collègues, bien plus qu’un aboutissement, ce prix Nobel est un encouragement, un soutien à tout un peuple. Cependant, la nouvelle donne tunisienne est encore fragile, à cause du terrorisme qui a endeuillé ce pays et l’a plongé dans une crise économique préoccupante – chacun a encore en mémoire les attentats de cette année au Bardo et à Sousse. Elle est fragile aussi parce que des forces veulent tourner la page de la démocratie.
Monsieur le ministre, la communauté internationale, l’Europe et la France doivent mesurer le caractère exceptionnel du moment et renforcer leur soutien à cette jeune démocratie. La France prend sa part, comme l’a montré la visite du président Béji Caïd ESSESBI en avril dernier à Paris. En matière de développement économique, de tourisme, ou encore de défense, la France soutient la Tunisie dans cette phase de transition. Il faut aller plus loin, notamment pour accompagner la société civile dans ses projets.
Monsieur le ministre, ma question est simple: comment la France mobilise-t-elle ses partenaires européens pour renforcer l’indispensable soutien à la démocratie et au peuple tunisiens?»
Réponse de M. Laurent Fabius.
«Monsieur le député, le prix Nobel de la paix a effectivement été attribué aux quatre organisations qui ont conduit le dialogue national en Tunisie. Je suis sûr que chacun, ici, s’accordera à dire que ce prix Nobel est parfaitement mérité. C’est une façon pour nous tous de dire « bravo » au peuple tunisien.
Vous avez utilisé les termes qu’il faut: c’est une façon de dire à un pays qui souffre et qui a encore récemment été touché par le terrorisme: «C’est la bonne voie. Vous avez résisté à une série d’excès, vous avez su mener votre chemin.» Le prix Nobel de la paix récompense tout cela.
La France continuera à soutenir la Tunisie démocratique. Nous allons poursuivre le renforcement de notre coopération avec la Tunisie, non seulement sur le plan politique –ce qui est une évidence–, mais aussi sur le plan économique, ainsi qu’en matière sécuritaire –Jean-Yves LE DRIAN était encore, il y a quelques jours, là-bas. Je rappelle, pour répondre à votre question, que c’est à la demande de la France que la réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne qui a eu lieu à la fin du mois de juillet dernier a décidé d’augmenter l’assistance économique et sécuritaire de l’Europe à la Tunisie.
La Tunisie est aujourd’hui dans une phase d’espérance: le prix Nobel de la paix vient le rappeler. Cet espoir doit vivre, avec le soutien de l’Europe en général et de la France en particulier. Je recevrai personnellement, demain soir au Quai d’Orsay, les quatre lauréats du prix Nobel de la paix.»
14 octobre 2015 - Question de Michel Ménard au... par michelmenard
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18/09/2015
Elections régionales les 6 et 13 décembre
Les 6 et 13 décembre prochains, nous voterons pour élire nos conseillers régionaux.
Les trains express régionaux (TER), les lycées, l’investissement dans les projets des entreprises, le plan régional de continuité professionnelle des salariés et la protection de l'environnement font partie des compétences du Conseil Régional.
Pour participer à ces élections, vous avez exceptionnellement jusqu’au 30 septembre pour vous inscrire sur les listes électorales, dans votre mairie, si vous ne figurez pas sur les listes électorales, ou encore si vous avez changé de domicile.
À noter que si vous vous êtes inscrit depuis le 1er janvier 2015, vous pourrez voter à ces élections régionales.
S’inscrire par Internet, c’est possible dans certaines communes (voir ICI). Pensez-y!
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07/09/2015
Réfugiés: il est temps d’agir!
Samedi dernier, à l’initiative de mouvements citoyens, nous avons été plus d’un millier à nous rassembler Place Royale à Nantes, afin d’exprimer toute notre solidarité avec les réfugiés, mais aussi de manifester notre détermination à leur venir en aide et mettre un terme à ce drame humain qui se déroule sous nos yeux.
Cette nouvelle mobilisation spontanée, quelques mois seulement après le formidable sursaut citoyen du 11 janvier, en réaction à l’attaque terroriste visant la rédaction de Charlie Hebdo, prouve une nouvelle fois la nature profonde des Français, viscéralement attachés aux valeurs constitutives de notre République: liberté, égalité et fraternité. En effet, la France sort toujours grandie des épreuves qu’elle affronte quand elle agit conformément à ces valeurs. Telle doit être notre ligne de conduite alors que l’Union Européenne toute entière est secouée par une crise migratoire sans précédent, qui puise ses racines dans les profondes mutations que connaît le monde arabe depuis 2011.
L’exode massif de populations qui en découle, fuyant la guerre et la faim, et l’avancée du fléau que représente l’organisation terroriste appelée État islamique ou «Daech», sont intrinsèquement liés. Face à ces deux phénomènes, la France doit formuler une réponse à la hauteur des enjeux: la fermeté à l’égard des organisations terroristes et la solidarité envers tous ceux qui se trouvent être, malgré eux, les victimes collatérales d’un conflit qui les dépasse.
À cet effet, lors de sa conférence de presse ce lundi 7 septembre, le Président de la République a tenu à adresser à la Nation ce double message tant attendu, annonçant d’une part l’accueil de 24000 réfugiés – mais nous devrons aller plus loin, et détaillant de l’autre les dispositions militaires qu’il compte prendre en vue d’affaiblir Daech. François Hollande a ainsi précisé que, dès demain, des vols de reconnaissance seront effectués par l’Armée française afin d'envisager des frappes aériennes sur les bases syriennes de l’État islamique.
Cependant, en dehors de ces réponses nationales et internationales qui s’imposent en de telles circonstances, chacun d’entre nous doit se sentir concerné par ces profonds bouleversements, ceux-là mêmes qui poussent des familles entières à risquer leur vie en mer sur des radeaux de fortune plutôt que de rester là où elles ont toujours vécu.
En juin dernier, je me suis associé à l’appel lancé par mon collègue Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la commission inter-méditerranéenne, intitulé «Nous sommes tous Méditerranéens». Celui-ci pointait déjà du doigt alors l’importance de cette crise humanitaire en cours aux portes de l’Europe. Il faut désormais amplifier cette prise de conscience, et mobiliser le plus largement possible afin de mettre sur pied un réseau d’aide aux réfugiés.
Aussi, j’en appelle à la solidarité de l’ensemble des Maires du Département de Loire-Atlantique, afin que chacun, à son niveau, mette en œuvre tous les moyens dont il dispose en vue d’accueillir dignement ces familles de réfugiés politiques, ne souhaitant qu’une chose, continuer à vivre en laissant derrière elles la peur de mourir (voir ICI le courrier que j'ai adressé aux maires de ma circonscription).
Je salue à ce titre l’initiative de Jean-Christophe Cambadélis et de Pierre Cohen, qui en appellent à la constitution d’un réseau de villes solidaires, prêtes à recevoir dans les plus brefs délais des familles sur le territoire. Il est impératif d’intensifier ces efforts, et d’associer tous les acteurs concernés, publics comme privés, pour prendre toute notre part dans cet effort de solidarité humaine.
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10/07/2015
Crise grecque: un accord possible et nécessaire
A l’heure où les nouvelles propositions de réforme du Premier ministre grec Alexis Tsipras sont examinées par les créanciers de la Grèce, le Président François Hollande s’est une nouvelle fois exprimé ce matin afin de témoigner tout son soutien à ce peuple qui a tant souffert, ainsi qu’à ses gouvernants, qui font montre depuis plusieurs semaines d’une réelle détermination à rester dans la Zone euro.
En première ligne depuis le déclenchement de la crise, la France n’aura pas ménagé ses efforts sur le dossier grec, faisant ainsi le choix de tenir son rang de puissance européenne de premier plan. A l’issue de la victoire du «Non» au référendum dimanche dernier, par lequel le peuple grec a rejeté massivement le plan de rééchelonnement de la dette du pays que son Gouvernement lui a soumis, François Hollande a été le premier Chef d’Etat étranger à échanger avec Alexis Tsipras sur la marche à suivre, témoignant du lien de confiance qui les unit. Dès le lendemain, une réunion à l’Élysée s’est tenue en présence de la Chancelière allemande Angela Merkel, afin de maintenir coûte que coûte l’unité du couple franco-allemand, valeur sûre du projet européen en cette période de profondes turbulences, tant économiques que politiques.
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