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17/07/2013

21 propositions pour les "colos" du 21è siècle

colonie-de-vancances.jpgFin novembre 2012, la Commission des Affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée Nationale m’a nommé rapporteur de la mission d’information portant sur l’accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs.

Depuis janvier, nous avons ainsi reçu en audition les parties prenantes, et dressé un état des lieux de l’accueil collectif de mineurs pour rechercher les causes de la désaffection relative dont souffrent les centres de vacances. Le 10 juillet dernier, j’ai présenté ce rapport aux membres la Commission, qui en ont autorisé la publication (pour le consulter, cliquer ICI).

Le constat est sans appel : la fréquentation des séjours de vacances de plus d’une semaine baisse de manière continue depuis 1995. Les enfants partent moins loin, moins longtemps et moins souvent. Cette désaffection peut être attribuée à une évolution de la société, les parents étant désormais moins enclins à laisser leurs jeunes partir, mais aussi, et surtout, au coût des séjours, trop élevé pour de nombreuses familles. Ce sont finalement les enfants de milieux aisés, partant beaucoup en vacances avec leur famille, qui profitent des séjours collectifs.

L’argument du coût est réel, notamment pour les classes moyennes, et dû à des causes diverses. C’est en premier lieu sur le prix des transports qu’il faut travailler. La SNCF reconnait d’ailleurs avoir durci les conditions de réservation des voyages en groupe depuis 2006. Les nombreuses contraintes légales et la mise aux normes de sécurité des installations recevant du public, ont également contribué à relever le coût des «colonies de vacances».

De même, les aides distribuées par les caisses d’allocations familiales et les municipalités en faveur du départ des mineurs en séjours collectifs ont été en grande partie réorientées au milieu des années 1990 au profit de subventions de fonctionnement versées aux accueils de loisirs sans hébergement.

Enfin, le contrat d’engagement éducatif, créé en 2006 et fortement modifié en 2012, ne satisfait personne. Les temps de repos quotidiens qu’il impose sont très difficiles à mettre en place dans des séjours de vacances éloignés du domicile des animateurs. Reportés en fin de séjour, ces temps sont, dans bien des cas, ni respectés ni payés.

Comment renforcer l’accès des mineurs aux loisirs et aux vacances ? Comment garantir un droit à des vacances pour tous ? Le rapport présente 21 propositions pour y parvenir.

La proposition faite par la Ligue de l’Enseignement et qui vise à rétablir une taxe sur l’hôtellerie de luxe peut être une réponse. En effet, cette taxe alimenterait un fonds national d’aide au départ en vacances collectives de mineurs, qui permettrait, en redistribuant des moyens aux  «colos» associatives, d’en faire un secteur phare de l’économie sociale et solidaire.

Il est également indispensable d’intervenir sur le coût des transports. La SNCF s’est engagée à revoir l’offre commerciale destinée aux groupes de jeunes. Une fois les coûts stabilisés, il serait possible d’en diminuer encore la charge pour les familles, en élargissant le dispositif des chèques vacances aux salariés des petites entreprises. Il est par ailleurs nécessaire de retrouver une mixité sociale au sein des séjours. D'autres propositions enfin visent à redonner à l’État un rôle actif d’incitateur au départ en colos, à maintenir des centres de vacances sur tout le territoire, mais aussi à repenser le statut des animateurs via l’instauration d’un volontariat de l’animation

C’est à travers de telles mesures que pourrait être retrouvé, réinventé, l’esprit des colonies de vacances, à savoir la découverte, l’émancipation des jeunes, l’apprentissage du savoir-vivre en collectivité. Ces dispositifs auraient d’autant plus de sens s’ils s’intègraient dans une politique ambitieuse d’éducation populaire pour la jeunesse assurant le relais, pendant les temps de vacances, de la refondation de l’école voulue par le Gouvernement.

 

Dans la presse...

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/16/la-fract...

http://www.liberation.fr/societe/2013/07/10/les-colonies-...

http://www.jolpress.com/colos-colonies-taxe-sur-lhotellerie-de-luxe-article-820691.html …

http://www.ouest-france.fr/region/paysdelaloire_detail_-T...

http://www.humanite.fr/societe/colonies-de-vacances-un-no...http://www.humanite.fr/societe/michel-menard-la-mixite-so... - http://www.humanite.fr/societe/du-bonheur-qui-fait-grandi...

La refondation des relations franco-tunisiennes est en marche

9dd76dd60630947ba405fb17b99d2190a4e3575f.JPGEn tant que président du groupe d’amitié France-Tunisie de l’Assemblée Nationale, j’ai eu l’honneur d’accompagner François Hollande en voyage officiel en Tunisie les 4 et 5 juillet derniers.

Cette visite présidentielle a été l’occasion pour la France de témoigner son soutien à un pays en pleine transition démocratique. Il était déterminant d’apaiser des relations franco-tunisiennes tendues depuis, notamment, le soutien apporté par  Nicolas Sarkozy au régime de Ben Ali.

Si la situation tunisienne peut paraître instable, François Hollande a eu raison de rappeler, lors de son discours devant l’Assemblée Constituante, que la Tunisie est un pays à part. L’histoire l’a prouvé, c’est un pays pionnier du monde arabe. Les femmes notamment y ont accédé à un statut inédit dans la civilisation islamique. L’apport d’Habib Bourguiba dans la construction d’un État moderne et indépendant est incontestable.

C’est aujourd’hui à la Constituante de veiller à la préservation de ces acquis. Le Président de la République a également rappelé, à juste titre, les difficultés qu’entraîne une révolution, ainsi que les nombreux défis qu’elle exige de relever. L’Égypte en est la preuve aujourd’hui, la transition démocratique est un processus long et compliqué. Il ne faut pas le juger, il faut l’encourager.

François Hollande a aussi exprimé notre volonté de refonder les relations entre la France et la Tunisie. Il a ainsi annoncé l’ouverture des dernières archives de Farhat Hached, figure historique du syndicalisme tunisien assassiné sous le protectorat français. Ce geste, fort et symbolique, montre la nécessité d’avancer, sans toutefois oublier un passé commun parfois douloureux.

La France est par ailleurs le premier partenaire commercial de la Tunisie. Avancer signifie donc aussi approfondir nos relations sur le plan économique. De nombreux accords et conventions touchant au transport ferroviaire, à l'éducation, à la coopération agricole, à l'accès à l'eau et à l'environnement ont été signés dans ce cadre. Le renforcement du projet méditerranéen est d’autant plus déterminant que la région est actuellement en proie à de sérieuses difficultés.

Mon collègue député socialiste Michel Vauzelle, député socialiste des Bouches-du-Rhône, a été chargé par le Président de la République de lui faire des propositions, dans le cadre d’une mission sur la Méditerranée qu’il lui a confiée fin 2012. Je me réjouis de l’engagement de notre pays dans cette «démarche à la fois ambitieuse et pragmatique, d’abord orientée vers la définition d’intérêts communs et la mise en œuvre de chantiers bénéfiques aux populations des deux rives».


Cliquer ICI pour consulter le détail de la visite d'Etat en République tunisienne du Président de la République.

03/07/2013

Aider les quartiers populaires à créer de l'emploi

1001838_464695036955563_424902941_n.jpgLe 20 juin dernier, une charte a été signée entre le Ministre de la Ville, François Lamy, et 40 grandes entreprises, pourvoyeuses d’emplois (Carrefour, EDF, GDF-Suez, La Poste…). Elle vise non seulement à «favoriser pour les habitants des quartiers populaires l’accès à l’emploi ou à la création d’entreprises» mais encore à «agir pour le développement économique, social et culturel».
 
Cette charte tend à corriger certaines disparités, dans un climat économique plutôt morose ne favorisant pas l’emploi. Les premiers touchés par cette raréfaction sont les quartiers prioritaires. En effet, dans les zones urbaines sensibles, le taux de chômage est de 23%, soit plus du double de la moyenne nationale. Dans certains quartiers, particulièrement défavorisés, il peut même concerner 60% des habitants. Une telle situation n’est ni tenable, ni acceptable.

Six domaines d’intervention ont ainsi été dégagés :

- L’éducation et l’orientation scolaire, pour notamment faire tomber les barrières entre les entreprises et les jeunes qui ont souvent pour origine une méconnaissance réciproque,

- L’emploi, l’insertion et la formation: le taux de chômage des 15-24 ans dans les ZUS est de 40%. Aussi, dans ce champ, l’accent sera mis sur le développement des contrats en alternance et le déploiement des emplois francs,

- Le développement économique : la création d’entreprise est un des moyens les plus efficaces pour sortir du chômage. En 2011 seules 328 entreprises se sont installées dans les Zones Franches Urbaines (ZFU). En 2007, elles étaient près de 5000… Via la Banque Populaire d’Investissement (BPI), un fonds de soutien à l’entreprenariat dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville sera donc mis en place dans les prochaines semaines,

- Les services de proximité, l’accessibilité aux produits et services de l’entreprise,

- Le soutien aux initiatives locales et le mécénat de solidarité,

- La participation à la création et au développement de la fondation «quartiers».

Pour l’application concrète de cette charte, chaque entreprise signataire conclura, avant décembre 2013, une convention de partenariat avec le Ministère de la Ville, détaillant les objectifs précis qu’elle entend poursuivre.

Cette charte confirme la mobilisation du gouvernement dans la bataille pour l’emploi, la finalité étant l’inversion de la courbe du chômage d’ici à la fin de l’année.

Pour aller plus loin
-    Consulter la charte en cliquant ICI
-    Les entreprises signataires : cliquer ICI

12/06/2013

Une bonne nouvelle pour la production industrielle française

production-industrielle-en-france-en-avril-2013-evolution-me_1152653.jpegAlors que les économistes prévoyaient une progression de la production industrielle d'environ 0,3%, celle-ci a fait un bond de 2,2%, en France au mois d’avril, a annoncé lundi l’INSEE. Cet essor bénéficie à tous les secteurs industriels, notamment à celui de l'automobile.

Dans la seule industrie manufacturière, c'est-à-dire l'énergie et le secteur minier, la production est repartie à la hausse de manière encore plus marquée (+2,6%). Il va sans dire que cette augmentation est une bonne nouvelle, attestant d'une entrée beaucoup plus solide que prévu dans le deuxième trimestre. Qui plus est, cette progression de la production est portée par l'ensemble des secteurs d'activité : +3,1% pour le secteur de la métallurgie-produits métalliques, +2,5% pour celui de la chimie, +4,4% pour  l'ensemble textile-habillement-cuir-chaussures.

La progression la plus significative est à attribuer au secteur de l'automobile, qui enregistre une hausse de 4,6% sur le mois d'avril, après un mois de mars marqué par un bond de 4,3% et de 3,4% en février.  Ainsi, la chute de près de 13% remarquée au mois de janvier est pratiquement effacée.

La Banque de France a confirmé ce lundi sa prévision d'une légère reprise de l’économie, avec un produit intérieur brut (PIB) en augmentation de 0,1% au printemps, après avoir baissé de 0,2% au dernier trimestre de 2012 et au premier de 2013. A l'heure actuelle, il se dit ainsi que «les enquêtes de conjoncture pourraient sous-estimer un certain redémarrage de l'activité économique».

Un retour de la croissance est donc possible dès le deuxième trimestre 2013 et ce, malgré les effets négatifs sur la croissance de la montée du chômage et de la nécessaire restriction budgétaire. Avec mes collègues députés socialistes, je suis plus que jamais déterminé à défendre et promouvoir la politique de relance industrielle ambitieuse engagée par le Gouvernement, à travers la Banque Publique d’Investissement, la mise en place du Crédit impôt Compétitivité Emploi (CICE) à destination des entreprises et du plan de ré-industrialisation qui sera dévoilé en fin de cette semaine.