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20/04/2011

Immigration légale : condamner la stigmatisation

permis-m.jpgClaude Guéant, ministre de l’Intérieur, puis Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’emploi et de la santé, ont récemment annoncé leur volonté de réduire le recours aux travailleurs étrangers, retirant de la liste certains métiers concernés par l’immigration choisie. Une fois de plus, le chef de l’Etat et son gouvernement, en désignant implicitement les étrangers comme responsables du chômage en France, véhiculent des stéréotypes éculés pour rallier l’électorat d’extrême droite. 

Aux arguments du Gouvernement s’oppose une réalité tout autre. En effet, alors que la France compte aujourd’hui 4 millions de chômeurs, seulement 31.000 visas sont accordés chaque année pour motifs économiques, répondant aux besoins urgents exprimés par certains employeurs qui peinent à trouver des travailleurs, dans des secteurs jugés peu attractifs.

En 2010, selon le Pôle Emploi, 250.000 postes sont ainsi restés vacants faute de postulants. Ces emplois non pourvus sont notamment dommageables pour les métiers du bâtiment, de l’action sanitaire et sociale, ou dans certains domaines de l’ingénierie. Economistes, syndicats et patronat se sont d’ailleurs exprimés en défaveur d’une telle restriction qui ne ferait qu’handicaper notre économie, entraînant une pénurie de main-d’œuvre dans une trentaine de métiers.

Je condamne cette initiative, irréfléchie et non concertée, qui détourne la lutte contre le chômage à des fins purement électoralistes. Ne considérons pas l'intégration comme un problème à résoudre, mais plutôt comme un défi à relever, une richesse à entretenir sur le long terme.

De plus, lier, de manière systématique, l’immigration au chômage ou à l’insécurité, risquerait de conduire la société française à se renfermer sur elle-même, mettant en danger notre pacte républicain.

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25/02/2011

Dette publique, fiscalité : bilan et perspectives



Le 9 février dernier, je recevais dans ma circonscription Jérôme Cahuzac, député-maire socialiste et actuel Président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale. Voici en vidéo, un résumé de son intervention.

En débat : paquet fiscal, taxe professionnelle, suppression d'emplois publics, défiscalisation des heures supplémentaires, politique générale...

09/11/2010

Politique de l’emploi : les provocations du Gouvernement

Pole-emploi1.jpgPôle Emploi en grève. Alors que l’intersyndicale de Pôle Emploi appelle à une journée de grève nationale ce mardi 9 novembre afin de protester contre la dégradation des conditions de travail des agents —formations au rabais, charge de travail qui explose, dégradation des services aux usagers, management par les chiffres et le stress, mobilité forcée… — depuis la fusion des Assedic et de l’ANPE en janvier 2009, le Gouvernement vient jeter de l’huile sur le feu. Il annonce en effet, par la voix du Directeur Général de Pôle Emploi Christian CHARPY, la suppression de 300 CDI (départs non remplacés) et le non renouvellement de 1.500 CDD et contrats aidés d’ici la fin de l’année prochaine, conformément au projet de Loi de Finances de 2011 sur le budget de Pôle Emploi, adopté la semaine dernière.

Cette réduction des effectifs serait la conséquence d’une réorganisation réussie et d’une baisse du nombre des inscriptions à Pôle Emploi… Malheureusement, les chiffres montrent que depuis janvier 2010, toutes catégories confondues, Pôle Emploi compte 273.400 inscrits de plus en France métropolitaine… et rien ne laisse présager une baisse du chômage pour 2011. De plus, les témoignages affluent, y compris dans ma circonscription, attestant d’un profond malaise dans les Agences de pôle Emploi, et d’une souffrance bien réelle chez ses agents. Dans ce contexte de fusion ratée, en pleine crise économique, une augmentation (du moins le maintien a minima) des effectifs est indispensable pour éviter de sombrer dans le chaos.

Emplois Aidés : gel des crédits. La liste est longue de ces associations, structures ou collectivités, qui fonctionnent avec des emplois aidés. J’ai été interpellé par de nombreux responsables, particulièrement inquiets de la situation. En effet, ces contrats pourraient ne pas être renouvelés pour les mois à venir, au moins jusqu'à l'année prochaine.

Les contrats d'accompagnement à l'emploi (CUI-CAE), actuellement en pleine période de renouvellement, sont en effet annulés. Raison invoquée par le ministère du Travail : manque de budget. Les conséquences sur le plan social seront importantes puisque ces dispositifs ont pour but de faciliter l'insertion professionnelle de personnes éloignées de l’emploi. Ces contrats avaient pourtant été « vendus » auprès des collectivités locales par les représentants de l’Etat, contrats présentés comme permettant « d’éponger »  rapidement une partie du chômage en cette période de crise. En attendant, les chômeurs, jeunes ou de longue durée, éligibles à ces contrats, sont dans l’attente. Et ils apprennent, souvent au dernier moment, que la signature d’un contrat n’est plus possible. Au problème social s’ajoute un problème d'organisation dans les structures concernées. Certains chantiers n'auront plus les effectifs nécessaires pour être achevés.

Une fois de plus, le Gouvernement démontre qu’il navigue à vue dans sa politique de l’emploi. Je m’engage à alerter les Ministres concernés afin qu’il prenne conscience que s’il veut sortir notre pays de la crise, il doit engager une politique de l’Emploi équilibrée et ambitieuse.

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20/09/2010

Les effets pervers du Bouclier Fiscal

Passoire1.png679 millions d’euros. C’est ce que l’Etat a reversé à 18.700 contribuables au titre du bouclier fiscal, qui limite les impôts à 50% du revenu. Les chiffres de 2009 ont été publiés le 16 septembre dernier.

Ce n’est plus un bouclier, c’est une passoire. Car pas de doute : les plus gros chèques faits par le Trésor vont bien aux plus fortunés. Un peu plus d’un millier de contribuables, dont le patrimoine est d’au moins 16 millions d’euros ont reçu chacun en moyenne un chèque de 360 000 euros. Jusqu’à la fameuse ristourne de 30 millions pour Mme Bettencourt en 2008. Ce gâteau pèse plus de 400 millions, presque autant que les économies que va faire l’Etat après avoir – péniblement – raboté 22 niches fiscales. Au moment où les Français sont contraints de faire des efforts, le bouclier est donc un non-sens budgétaire…

Dernier argument de défense du Gouvernement, le bouclier fiscal était censé faire revenir de riches Français exilés à l’étranger. Là aussi, ça ne marche pas. En 2008, 800 Français se sont délocalisés sous des cieux fiscaux plus cléments, pour seulement 300 retours. Le dispositif est donc devenu politiquement impossible à défendre. Le bouclier s’est transformé en boulet. Le Gouvernement refuse toujours, et cela malgré mes interventions répétées et celles de mes collègues de l’opposition, de rouvrir le débat sur cette injustice fiscale.

Depuis cet été, Nicolas Sarkozy veut harmoniser la fiscalité de la France et de l’Allemagne, un pays qui a de meilleurs résultats économiques que nous, et où il n’y a pas, comme le Président a essayé de nous le faire croire, de bouclier fiscal…

Encore un mensonge et un bilan, celui d’une des réformes phares de son quinquennat, désastreux et inefficace.

 

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